La box du mois / avril
Les vins de la box / Domaine d’Ourea / Tire-bouchon
DOMAINE D’OUREA (Vacqueyras 84190)
Tire-Bouchon, IGP Vaucluse 2020
Au pied des dentelles de Montmirail, le vignoble s’étend de petites collines en terrasses, jusqu’aux rives de l’Ouvèze, la rivière qui lie Vacqueyras au plateau des garrigues de Sarrians, avant de rejoindre le Rhône sous Châteauneuf-du-Pape. Seule la RD8 nous sépare de Gigondas mais dans le verre, c’est un monde. Les vins faits ici tutoient volontiers les 15°, dynamités par des étés torrides. Pas vraiment le terrain de jeu favori des descendeurs de vins de soif mais plutôt un criterium de vins puissants et concentrés… qu’on attendra longtemps, bien après la sieste.
Adrien Roustan au Domaine d’Ourea déroule un autre film depuis 2009, sur des terres qu’exploitait son grand-père. Conversion bio dès la première année et 10 millésimes plus tard, changement de plateau avec le saut dans la biodynamie, en quête d’équilibre de la vigne à la cave. Sur 20 hectares, il tricote des vins dans le respect du lieu, sans trop en faire. Avec pour résultat de beaux rouges pas trop concentrés, rustiques comme il faut.
La quille Bonne descente : Tire-bouchon, c’est le fruit de 4 parcelles plantées sur des bancs de sable et de limons, au bord de l’Ouvèze. Un jus clair et gourmand, assemblage de Grenache (25%), de Carignan (25%), de Cinsault (20%) et d’une poignée de vieux cépages comme l’Aramon, la Counoise et l’Œillade. Un rouge frais à sortir de la musette en toutes circonstances, taillé pour être l’équipier de l’été.
Le conseil “Baisse la tête t’auras l’air d’un coureur” : Et le bouchon dans tout ça ? Il est bio. Ne pas se fier aux apparences, pas du plastoc mais du bioplastoc. Fait avec de l’amidon de maïs, c’est l’alternative technique au liège. Pour faire simple, plus de goût de bouchon !
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Le profil de l'étape : VACQUEYRAS
Entre terrasses escarpées, petits massifs boisés et large plateau de Garrigues, Vacqueyras se décline en trois couleurs. Protégé par les Dentelles de Montmirail qui surplombent le village, le vignoble de Vacqueyras bénéficie d’une diversité de sols et de terroirs qui confèrent à ses vins, une belle richesse aromatique.
Sols : Au pied des Dentelles de Montmirail le terroir de cet AOC est composé de sols alluvionnaires et terrasses glaciaires du Riss. Les sols sont sablo-argileux, avec des bancs de galets roulés sur les terrasses des Garrigues.
Climat : d’influence méditerranéenne. Le mistral assainit le vignoble. La saisonnalité des pluies est très marquée. Les températures sont très chaudes durant l’été.
Superficie en production (2018) : 1438 ha, production annuelle : 40 747 hl.
Rendement : 28 hl/ha.
Encépagement : Pour les rouges le cépage principal reste le Grenache noir (au moins 50 %), suivi de la Syrah et du Mourvèdre (au moins 20 %). Au total, Grenache, Syrah et Mourvèdre doivent représenter un minimum de 90 % de l’encépagement, les autres cépages des Côtes du Rhône sont autorisés à hauteur de 10 % maximum.
Les vins de la box / Hélène Bleuzen / Le Clos
DOMAINE HÉLÈNE BLEUZEN (Caseneuve 84750)
Le Clos, Ventoux 2020
Passé le verrou d’Apt, au fond de la vallée du Luberon, nous prenons la route de Céreste, resté célèbre pour avoir abrité les quatre cents coups de René Char dans la Résistance. Le coin a gardé un parfum de maquis et on devine que la vie y est rude en hiver. Nous ne voyons pas le Ventoux et pourtant nous sommes sur ses flancs, sur le marchepied des monts de Vaucluse. Le plateau de Sault est à portée de vélo et on doit sentir sa lavande fin juin début juillet à Caseneuve.
C’est ici, sur un terroir frais, qu’Hélène Bleuzen s’installe en 2017 après une première vie vigneronne dans le chai de Saint-Préfert, à Châteauneuf-du-Pape. Nous la rencontrons au Domaine Alloïs chez François Busi, le local de l’étape, avec qui elle roule en tandem. En attendant de construire son propre chai, adossé à une petite maison qu’elle vient d’acquérir un peu plus haut dans le hameau. Deux cuvées rouges en attendant les blancs, pas plus. Assez pour sentir où elle veut aller. Rendez-vous au sommet.
La quille Bonne descente : Le Clos, une variation Grenache Syrah en fût majeur. Généreux et gourmand, ses notes de cerises noires rappellent l’été dans les Monts de Vaucluse. Charnu et profond, ce qu’il faut d’épices. Ça coule de source. Sur un lapin ou une belle terrine !
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Le profil de l'étape : VENTOUX
Situé sur les contreforts du Mont Ventoux (1912 m), le vignoble s’étend au Sud et à l’Ouest du Massif. 51 communes constituent l’aire d’appellation, toutes dans le département du Vaucluse.
Les sols sont issus de sédiments tertiaires, de calcaire dur, d’éboulis, d’alluvions anciennes à cailloux ronds. Les différents terroirs bénéficient d’un bon ensoleillement, abrités des excès du Mistral.
Superficie en production (2005) : 5900 ha, production annuelle : 251 622hl ; rendement de base : 50 hl/ha.
Cépages : pour les rouges et rosés: grenache noir, syrah, cinsault, mourvèdre et carignan (cépages principaux), picpoul noir, counoise, clairette, bourboulenc, grenache blanc et roussane (cépages secondaires). La proportion de carignan ne doit pas dépasser 30% de l’encépagement et celle des cépages secondaires 20%.
Degré alcoolique minimum : 11%